Qu'est-ce que c'est : le cancer de la vessie ?

Qu'est-ce que c'est : le cancer de la vessie ?
Le cancer de la vessie est un cancer urologique qui touche majoritairement les hommes et dont le principal facteur de risque est la consommation de tabac. Retrouvez ici des clés pour mieux le comprendre et être accompagné.

En 2018, le nombre de nouveaux cas de cancers de la vessie a été estimé à plus de 13 000 en France. Ce cancer urologique touche majoritairement les hommes (81% des cas) et est diagnostiqué en général autour de 70 ans. 
Source : Institut National du Cancer

Le plus souvent la tumeur se développe à partir de l'urothélium (couche de la paroi de la vessie qui est au contact de l'urine). Si la tumeur progresse plus profondément et rejoint la couche musculaire de la vessie ou les organes voisins, on parle alors de tumeur de la vessie infiltrant le muscle (TVIM). Lorsqu'elle n'atteint pas le muscle, elle est dite non-infiltrante (TVNIM) ou superficielle : c'est le cas le plus fréquent.
Facteurs de risque
La consommation de tabac constitue le premier facteur de risque de cancer de la vessie. 
Parmi les autres facteurs de risque, on retrouve notamment :
  • Exposition professionnelle à des agents chimiques : amines aromatiques, hydrocarbures aromatiques polycliniques
  • Traitements antérieurs : radiothérapie au niveau du bas ventre, certaines chimiothérapies et traitements de la douleur
  • Infections urinaires régulières, cystites, infections par un parasite tropical 
Symptômes et diagnostic
Les symptômes provoqués par le cancer de la vessie ne sont pas spécifiques et peuvent également être provoqués par d'autres pathologies (infections urinaires, calculs rénaux …).

Si vous présentez ces symptômes, il est alors important d'en discuter avec votre médecin traitant qui en déterminera l'origine et vous orientera vers un urologue si nécessaire :
  • Saignements dans les urines (hématuries) : le plus fréquent 
  • Besoins urgents et fréquents d'uriner
  • Brûlures ou douleurs lors de la miction
  • Modification du jet d'urine

Suite à l'apparition de ces symptômes, différents examens seront réalisés afin de poser un diagnostic : examen clinique, analyses d'urines pour rechercher la présence d'une infection urinaire (ECBU - Examen Cytobactériologique des urines) ou de cellules cancéreuses (cytologie urinaire), échographie, cystoscopie (visualisation de l'intérieur de la vessie grâce à une caméra insérée par l'urètre). Le diagnostic d'un cancer est confirmé grâce à l'analyse d'une biopsie ou de la tumeur qui parfois est retirée intégralement dès l'examen à visée diagnostique.
Traitement
Après le diagnostic d'un cancer de la vessie, les traitements proposés prennent en compte les caractéristiques de la tumeur (définies lors du bilan d'extension) mais également l'état général du patient, son âge, ses antécédents … Ils visent soit à retirer la tumeur, ralentir ou arrêter la progression de la maladie, éviter les récidives, soit à soulager les symptômes. 

De manière générale, le traitement de référence pour le cancer de la vessie est la chirurgie. Si la vessie doit être retirée (cystectomie), un rétablissement urinaire est alors pratiqué soit par la reconstruction d'une vessie soit par l'évacuation des urines grâce à une stomie au niveau du bas ventre. Selon le risque de récidive et la progression du cancer, la chirurgie peut être complétée par une chimiothérapie, une immunothérapie (ex : BCG) et/ou une radiothérapie.

Pour les cancers métastatiques de la vessie, le traitement de référence n'est plus la chirurgie mais la chimiothérapie

Enfin, la participation à un essai clinique peut également être proposée.
Et pour la vie intime ?
Le stress du diagnostic, les traitements du cancer et leurs effets secondaires peuvent affecter la vie intime et sexuelle. Ce qui est particulièrement vrai pour les cancers des organes urinaires et génitaux. Si vous ressentez des troubles sexuels ou si vous vous interrogez sur les répercussions que pourraient avoir les traitements que vous recevez ou allez recevoir, il est possible d'aborder le sujet avec votre médecin ou un sexologue.

Enfin, une préservation de la fertilité peut être réalisée avant les traitements, pour les femmes et les hommes. N'hésitez pas à en parler à votre médecin.


Pour en savoir plus et être accompagné :
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Publié le 01 mai 2024