Qu'est-ce que c'est : Le cancer du poumon ?

Qu'est-ce que c'est : Le cancer du poumon ?
2e cancer chez l'homme et 3e chez la femme, chaque année plus de 33 000 hommes et 19 000 femmes apprennent qu'ils sont atteints d'un cancer du poumon en France. Voici des éléments pour mieux le comprendre.

Le cancer du poumon (ou cancer bronchique ou cancer bronchopulmonaire) touche les cellules des bronches. Les cancers du poumon sont classés en deux grandes catégories en fonction du type de cellule bronchique dont le cancer est issu ; ils nécessitent des prises en charge différentes: 
  • les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC), les plus fréquents - près de 85 % des cancers du poumon
  • les cancers bronchiques à petites cellules (CBPC), près de 15 % des cancers.  
     
L'âge médian au diagnostic est de 68 ans chez les hommes et de 66 ans chez les femmes.
Facteurs de risque
En France, le tabagisme est la cause principale du cancer du poumon : 80% des cas. Ainsi, avec l'augmentation de la consommation de tabac chez la femme, le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon a augmenté de +4,3% par an entre 2010 et 2023, contre +0,5% chez les hommes. 

Le tabagisme, qu'il soit actif ou passif, est donc un facteur de risque pour ce cancer, avec les exposions professionnelles (ex : amiante), les pollutions environnementales (ex : gaz d'échappement) et les antécédents personnels.
Symptômes
Le cancer du poumon est rarement diagnostiqué à un stade précoce de la maladie car il se développe sans causer de symptômes spécifiques.
 
Les symptômes les plus fréquents combinent des problèmes respiratoires (toux nouvelle ou aggravée, expectorations contenant du sang – hémoptysie, difficultés à respirer, infections pulmonaires à répétition) et une altération inexpliquée de l'état général (douleurs aigües ou chroniques telles un point de côté ou évoquant un rhumatisme de l'épaule, fatigue inhabituelle, perte d'appétit, perte de poids). Si ces symptômes persistent, il est important de consulter un médecin, surtout si vous fumez ou si vous avez fumé (même si vous avez arrêté depuis longtemps).


Le manque de symptômes spécifiques et leur apparition tardive entraîne souvent un diagnostic à un stade avancé, lorsqu'il n'est plus curable. Le cancer du poumon est ainsi le 2e cancer avec le plus mauvais pronostic après les cancers du système nerveux central et représente la première cause de décès en France.

Le cancer du poumon ne fait pas pour l'instant l'objet d'un dépistage organisé. Cependant, un programme pilote de dépistage mené par l'INCa a débuté suite à une recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2022, s'inscrivant également dans les objectifs de la stratégie décennale de lutte contre les cancers (2021-2030).
Diagnostic et traitements
Le diagnostic du cancer du poumon repose sur des examens d'imagerie : une radiographie du thorax, qui peut être complétée par un scanner et/ou une fibroscopie bronchique (introduction d'une mini caméra jusque dans les bronches) permettant de détecter des tumeurs plus petites. Si une masse est détectée, une biopsie est réalisée pour confirmer et identifier le type de cancer (CBNPC ou CBPC). Une fois le diagnostic du cancer confirmé, des examens complémentaires (imagerie, prélèvements) sont réalisés afin d'évaluer son étendue, notamment la présence de métastases.

Des traitements vont alors être mis en place, adaptés selon les caractéristiques de la tumeur (localisation, cellules touchées - CBNPC ou CBPC, stade du cancer) et l'état général du patient. Les principaux traitements disponibles sont : la chirurgie, la radiothérapie externe (les rayons), et les traitements médicamenteux (chimiothérapie, immunothérapie, thérapies ciblées). Ces options thérapeutiques peuvent être utilisées seules ou en association.

Arrêter le tabac fait également partie des traitements du cancer du poumon : cela améliore la tolérance aux traitements et le pronostic de la maladie, et diminue le risque de récidive.
Pour accompagner les personnes touchées par le cancer du poumon, des associations de patients dédiées existent (ex : Mon Réseau® cancer du Poumon, et De l'Air !) et des outils numériques se développent tels que le compagnon virtuel VikPoumon (voir notre article Vik, un compagnon de tous les jours) ou le jeu éducatif MonImmuno® Poumon permettant de mieux connaître l'immunothérapie et ses effets indésirables.

Pour aller plus loin : 

Source
Epidémiologie : Panorama des cancers 2023 de l’INCa
Publié le 01 août 2023